Iserlohner Kreisanzeiger du 19/06/2009
18/06/2009, Ulrich Steden, Iserlohn
Cosmos de paysages intérieurs.
Exposition de Nicole Eisenberg à la Städtische Galerie
Les chemins de la vie peuvent aussi mener vers l'art. La preuve en est la dernière exposition de la Städtische Galerie qui présente l'œuvre artistique de Nicole Eisenberg.
L'exposition s'intitule « Itinéraire », et il s'agit bien d'un parcours personnel. Elle présente des œuvres de Nicole Eisenberg, née en 1939 à Paris, de 1986 à ses tout derniers tableaux. « Je ne me vois pas comme une peintre » déclare au cours de l'entretien l'artiste qui vit depuis 1985 à Iserlohn, et elle renvoie à la prépondérance de l'élément graphique dans son œuvre très abondante, qui se caractérise par une indépendance absolue à l'égard de toutes les tendances et autres styles artistiques. Nicole Eisenberg commence ses études en 1955 à Paris, puis découvre l'Art Chinois et ses laques anciennes qui excercera une influence déterminante pour la suite de son parcours. L'art ancien chinois deviendra en effet sa principale source d'inspiration. Elle suivra ensuite encore une formation à l'Académie d'Art de Munich dans la classe de maître du professeur Jean Deyrolle.
Des paysages avec leurs horizons, des compositions de nuages et la force qui s'en dégage seront pendant longtemps le principal motif de Nicole Eisenberg qui a voyagé loin. Jusqu'en 1999, elle vit et travaille à Lyon, Göttingen, Buenos Aires, Iserlohn, Cordoba, Paris et Munich. Ce n'est pas une copie de la réalité, mais l'atmosphère qu'elle tente de rendre dans ses tableaux dont les coloris se limitent au noir, au gris et au blanc. « Je ne veux pas me laisser dicter par la couleur », tel est son credo. Nicole Eisenberg cherche bien plus à comprendre le système « paysage » et c'est ainsi qu'apparaissent des « paysages intérieurs » qui, derrière leur apparence abstraite, véhiculent des sensations, rendent vivant le cosmos intérieur de ces paysages dans toute son expressivité. Les traces de sable disséminées sur la matière, les peintures tantôt brillantes tantôt épaisses leur confèrent un caractère plastique.
Dans les univers des tableaux non figuratifs de Nicole Eisenberg, l'observateur découvre des associations de forme et de structure qui semblent toutefois se défaire aussitôt pour se reformer ailleurs.
L'exposition de Nicole Eisenberg est exposée dans la Städtische Galerie.
Photo : IKZ / Michael May
Il y a quelques années, Nicole Eisenberg découvrait l'utilisation du film plastique qui se transforme lorsqu'il est découpé et qui, grâce à son élasticité, fait naître des lignes qui s'animent, lui permettant ainsi de prendre un nombre quasi illimité de formes.
L'exposition, que les visiteurs peuvent découvrir jusqu'au 26 juillet, ouvre ses portes le vendredi 19 juin à 19 heures 30. Renate Brunswicker, l'adjoint au maire, prononcera les mots de bienvenue, la présentation sera faite par Rainer Danne, le directeur de la galerie.
Traduction: Isabelle Raison